Syndrome de la page blanche, panne d’inspiration, arrêt total de créativité, comment faire avancer son livre, quand plus rien ne vient ?.
Êtes vous stoppé dans votre élan, paralysé par le manque d’idée au point de vous sentir la tête vide, et les entrailles nouées par le stress ?…
Le doute vous tenaille, et le découragement n’est pas loin.
Où sont ils ces kilomètres de texte qui devraient couler comme une source guillerette, pour alimenter le fleuve bouillonnant des aventures de votre héros, aux prises avec l’incroyable…
L’angoisse vous écrase, et vous regrettez déjà d’avoir étalé devant vos proches, vos ambitions d’écrivain.
Qu’est ce que je fais là à me prendre pour un génie incompris, au lieu de suivre les conseils de Pôle Emploi, en envoyant des CV pour enrichir les services postaux ?…
Et où est cette muse imaginaire qui devrait m’inspirer ?
Comment l’entendre ?…
Zut, je ne suis pas un écrivain, je n’ai pas le don, je n’y arriverai jamais !…
Que vous débutiez dans l’art de l’écriture, ou que vous vous acharniez, sûrement avec raison, depuis tant d’années, n’allez pas vous imaginez nul et sans talent. Le secret, c’est le temps passé sur votre ouvrage, et sa régularité.
En effet, nous ne sommes pas, vous et moi, des génies de l’écriture, sinon, nous le saurions. Et se lever tous les matins avec l’envie d’écrire, ce n’est peut-être pas tous les matins…
Un auteur ayant fait promesse de livrer son nouveau manuscrit pour le lendemain, m’appela la veille, pour m’expliquer qu’il n’avait pas reçu la révélation, que son inspiration était bloqué; et, que ses problèmes dans son emploi de mécanicien auto lui enlevaient toute envie de travailler, en rentrant le soir chez lui… Qu’il y avait les enfants, qu’il s’était disputé avec sa femme, que sa mère avait des problèmes de santé… Que je devais comprendre à quel point sa vie était difficile, et que pour écrire le tome 2 des aventures de son héros, une petite avance financière serait la bienvenue, parce que les lecteurs attendaient cette suite.
Je lui ai répondu que j’avais l’intuition qu’il avait procrastiné, en remettant toujours au lendemain. Et l’ai interrogé sur l’heure de son arrivée au garage le matin :
– « 8h50, le garage ouvrant à 9h. »
– Et vous vous levez à …?
– « 8h, et je dépose mes enfants à l’école. »
– Bien, ai-je répondu, levez vous à 7h, et écrivez pendant 1 heure, tous les jours. Cela n’enlèvera rien à votre journée, et vous serez fier de vous.
Je le rappelais un mois après, et appris qu’il se levait finalement à 6 heures, et travaillait à son roman 1h30 tous les jours. Je reçu son manuscrit 8 mois plus tard.
Est ce que cet auteur avait retrouvé l’inspiration ?
À mon avis, l’inspiration, cela n’existe pas vraiment. Les plus grands auteurs travaille avec acharnement à leurs textes, jour après jour, tous les jours.
Mais avant cela, ils se sont documentés sur le sujet choisi, et ont écris un script rapide de leur histoire, une sorte de scénario.
Une autre de mes auteurs, avant de commencer à écrire son roman, se décrivait à elle même trois personnages :
Une personne gentille, une personne méchante, et un animal.
En découpant une personne dans des magazines, elle décidait : cette femme est gentille. Elle est magnifique, mais à l’air triste. Son époux est très malade, elle est très inquiète pour lui.
Elle décrivait ce qu’elle ressentait de cette personne dans son dictaphone, puis écoutait son enregistrement, et le mettait par écrit.
Ensuite, elle sortait de chez elle, se promenait en ville, s’arrêtait dans un salon de thé prendre son petit déjeuner. En rentrant, elle feuilletait un autre journal, choisissez son personnage méchant, parlait de lui à son enregistreur, et mettait tout par écrit. Elle sortait ensuite pour manger dans un petit restaurant, puis rentrait travailler.
L’après-midi, elle furetait dans les rayons de la bibliothèque municipale, pour y trouver son animal. Elle parlait de lui à son appareil, et se dictait son écrit. Puis elle sortait souper.
Et le lendemain matin, elle regardait les informations qu’elle avait engrangés. Elle étoffait ses fiches ainsi toute la semaine.
La semaine deux, elle encadrait ses personnages et les mettait bien en vue. Et commençait à écrire son roman.
J’ai parlé de cette femme à mon auteur qui cherchait l’inspiration.
– « Ne me comparez pas à elle, elle n’a rien d’autre à faire qu’écrire, elle; moi, j’ai un boulot, une femme et deux enfants. »
À quoi je répondis :
Cette dame a 8 enfants, son époux est mort dans un accident de la route, et elle s’est retrouvé seule, sans aucun revenu. Alors, un mois par an, en été, elle dépose ses enfants dans sa nombreuse parenté, prend une chambre d’hôtel dans une ville qu’elle ne connaît pas, et se crée une histoire qui se passe dans les décors de cette ville qu’elle découvre, avec des personnages qu’elle a glané dans les trois journaux, qu’elle a acheté dans sa gare de départ.
Cette femme écrit un roman tous les ans, en un mois, à temps complet.
Le reste du temps, elle n’a pas de temps…
Elle a décidé de devenir écrivain parce qu’elle n’avait pas de métier, et pas de temps pour se former. 8 enfants, c’est déjà une activité à plein temps, très chronophage.
Chaque auteur a sa méthode, ses habitudes, ses manies, ses tics…
En débutant cet activité, ne cherchez pas autre chose que le résultat : votre création.
Mon conseil :
Travaillez votre projet chaque jour, ne l’abandonnez pas pour le reprendre, peut-être, plus tard… S’il ne vous plaît plus, renoncez y, et recommencez.
Si vous avez un autre métier qui fait vivre votre famille, levez vous une heure avant vos proches, et mettez par écrit vos idées, vos réflexions, vos découvertes. Il en sortira toujours quelque chose.
Il n’y a pas d’obligation à vous forcer à écrire un livre par an.
Certains auteurs, « ayants réussis », écrivent un livre tous les deux ans; pour d’autres, ce sera tous les quatre ans; à d’autres encore, six ou sept ans seront nécessaire.
Mettez quelque chose en route, documentez vous sur votre sujet, et essayez d’aller jusqu’au bout. Prenez le temps de vous relire, et faire lire vos écrits à d’autres. La panne d’inspiration peut arriver, contournez la, en relisant vos écrits depuis le début : la suite sera plus facile à formuler, en étant dans votre sujet.
Et ne vous trompez pas vous-même : l’écriture est un vrai travail qui demande efforts et conviction. Si vous n’aimez pas écrire 10 lignes pour communiquer avec une administration, peut-être devriez vous choisir un autre métier… Ou vous y mettre avec ferveur : aimer écrire, cela prend du temps, cela s’apprend.
Voilà, c’est tout pour aujourd’hui.
N’hésitez pas à commenter ou à poser vos questions.
Merci d’avoir lu cet article.
En attendant, une toute bonne journée à chacune et chacun.