Aujourd’hui parlons manuscrit

Et vous, le manuscrit, vous le préférez comment ?

Le mot manuscrit veut dire « écrit  à la main ».
Autrefois, au moyen âge, des moines-copistes recopiaient la bible, et quelques autres écrits. Ils écrivaient à la plume, avec de l’encre, sur un parchemin en peau de veau.
Le papier n’existait pas encore en Europe.
La majorité de la population ne savait ni lire ni écrire.

Aujourd’hui, presque toute la population mondiale sait lire et écrire, au moins aux connaissances de base.

L’informatique a plutôt dématérialisé l’écriture, pour une grande partie des activités écrites :
• Un SMS, rapide, pour donner des nouvelles aux proches;
• Un Snapchat vidéo pour ses copains; des échanges famille-copains-curieux sur Facebook; • De l’information plus poussée ou plus complète sur un blog;
• Toute l’actualité qui nous intéresse sur Twitter;
• Des photos et des textes sur Instagram…
Sur Instagram, d’ailleurs, des blogueurs-blogueuses, publient des bookstagram : sortes de blog avec photos, thème livre, sur le fil Instagram.

L’informatique a aussi dématérialisé l’écriture pour une grande partie des auteurs.
Ceux ci communiquent leurs textes en . PDF, par mail, avec leur éditeur qui les transmettra ensuite à un imprimeur, de la même manière, pour être imprimé.

Et vous, le manuscrit, vous le travaillez comment ?

Les statistiques sur le livre numérique indiquent que des personnes, rencontrées au hasard dans la rue, affirment préférer le livre physique par rapport au livre numérique. Préférence avouée pour le livre papier, son toucher, son odeur, la sensation de tourner les pages;

Et le refus de corner ou d’annoter dans la marge…

Pourtant, de plus en plus de librairies ferment boutique… Alors, la préférence pour le livre papier, un mythe ?; une légende urbaine ?…

Et vous, le manuscrit, vous le prévoyez comment ?

Lorsqu’un nouvel auteur signe avec les éditions Abondance, s’il affirme écrire sur cahier ou sur feuilles, je lui offre un cahier fait main, en reliure copte, qui permet d’ouvrir intégralement toutes les pages à plat. Ces cahiers, faits main, sont ma création; je les utilise pour tout, tout le temps. Je créé ainsi mes agendas annuels, mon bullet journal de saison, mon carnet d’entretien sport-santé, celui des achats à faire etc…

Je me souviens de mon enfance, à appuyer à m’en faire mal aux mains, pour tenir de gros livres dont les pages ne s’ouvraient que partiellement, parce que leur reliure avait été collée. Lorsque j’ai découvert, dans une bibliothèque universitaire, un livre ancien avec reliure copte, cela a été pour moi une révélation.

Depuis, je fabrique mes cahiers et livres personnels, à la main, pour un plus grand confort d’écriture et de lecture. Cela ne m’empêche pas de lire en numérique et d’éditer aussi ainsi. Il n’y a, pour moi, aucun problème à aimer les livres, à les lire, les éditer, et à les produire aussi en numérique.

Et vous, le manuscrit, vous le préférez comment ?

C’est comme la cuisine, chacun sa recette améliorée : un peu de ceci, beaucoup de cela; laisser mijoter, longtemps, à couvert… Un manuscrit, c’est comme le journal secret d’une adolescente, qui ferme avec un micro cadenas, pour que personne ne l’ouvre.

Plusieurs de mes auteurs racontent que, sur leur livre en cours d’écriture, il y a écrit : « manuscrit en cours, ne pas ouvrir » !…

C’est secret, confidentiel, trop personnel pour le partager.
Certains auteurs laissent mâturer leur projet au fonds d’un tiroir, en attendant que leur tête évolue, qu’elle soit prête à partager son trésor. Car le manuscrit d’un auteur, c’est son précieux… (Cela dit sans malice ni moquerie.) En effet, lorsqu’enfin le courage d’être jugé a motivé l’auteur à envoyer son si merveilleux manuscrit, pas question pour lui de changer une virgule, un qualificatif, ou même son titre !… Non, c’est « touche pas à mon trésor».

J’ai, souvent, des conversations qui, pour moi, ont un sentiment de déjà vu, lorsque je renvois un projet de livre à un écrivain nouvellement signé.
Nous avons corrigé quelques fautes, réorganisé la mise en page pour le format de destination, fait une maquette de couverture et, parfois, proposons nous trois titres au choix. Mais l’auteur se sent lésé, dépossédé et crie à la trahison !…
Et plusieurs mois après, n’a toujours pas envoyé son accord à nos infimes changements. Pourtant, nous avons fourni une liste détaillée des micro-changements espérés, pour que l’auteur n’ai pas à chercher; mais rien n’y fait, il ne faut même pas oser penser à modifier son cher précieux…

Et vous, votre précieux, allez vous le partager pour qu’il soit éditer ?

Si vous débutez dans l’écriture, ou si vous avez déjà la chance de déjà plusieurs éditions, prenez LA bonne habitude de faire lire dès le début, les chapitres en cours de développement. Cela vous permettra d’accepter d’en parler, et de modifier facilement les petits problèmes qui font la différence entre un projet et un livre abouti.

Un éditeur n’existe pas pour vous voler, vous agresser ou vous rabaisser;
Non, un éditeur veut vous aider à sortir le meilleur de votre créativité, pour l’amener à trouver votre public, les lecteurs à qui votre réalisation est destinée.

Alors, la guerre des « je veux garder mon titre »; « la couverture, c’est la mienne »; qui vont de pair avec le refus d’accepter que l’on vous corrige quelques fautes; cette guerre ne doit plus avoir lieu. C’est une perte de temps stérile qui gâche l’amicalité des relations que l’on instaure généralement entre auteurs et éditeurs.
En effet, nous ne sommes ni rivaux, ni ennemis, mais collaborons au mieux pour un but commun : la réussite de la commercialisation d’un livre.

Et vous, le manuscrit, vous le partagez comment ?

N’hésitez pas à partager votre point de vue sur ce sujet tellement important.

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui.
N’hésitez pas à commenter ou à poser vos questions.
Merci d’avoir lu cet article.
En attendant, une toute bonne journée à chacune et chacun.

Ce contenu a été publié dans Informations utiles. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.