Dernièrement, lors d’un salon du livre, recevant un manuscrit d’un auteur, celui ci paraissait outré de découvrir que sa commission, perçue sur les ventes de son ouvrage, serait d’à peine 10% du HT, si ces ventes annuelles n’excédaient pas 2000 exemplaires.
– « … Alors que j’ai fait tout le boulot, vous, vous n’avez plus qu’à mettre le livre sur votre site, c’est plutôt trop bien payé votre job d’éditeur !… »
Et de lui expliquer que le métier d’éditeur est un peu plus compliqué que déposer un fichier sur une boutique en ligne; Que le référencement du livre serait le début de la promotion…
– « La promotion d’un livre, ça existe vraiment ça ?… »
Et oui, mon bon monsieur, après le contrat, la mise en page, la création de la couverture et l’impression du livre; Le travail de l’éditeur ne fait que commencer, et la promotion (faire connaître le livre) commence par le référencement officiel.
Bien avant avant la mise en vente officielle d’un livre, la première étape pour le faire connaître, c’est le référencement.
Mais qu’est ce que le référencement ?.
C’est l’action officielle qui permettra à l’éditeur de faire figurer le nouveau livre dans les bases de données qui rendront officielle son existence.
Sans ces inscriptions, le livre n’existerait pas !…
En effet, si un client, informé par une publicité dans un journal, ou par la lecture d’un blog, veut commander l’ouvrage dans une librairie, s’il n’est pas référencé dans les banques de données, le libraire ne le commandera pas !…
Il est donc primordial de faire référencer chaque nouveau titre, avant sa date de sortie officielle, auprès des deux grandes bases de données existantes en France : le Fichier exhaustif du livre (FEL) et Electre Bibliographie.
Les recherches bibliographiques effectuées dans la base Electre donnent accès au résumé, à l’image de couverture, parfois à la quatrième de couverture; Mais aussi, à la biographie de l’auteur, à des critiques spécialisées, et, parfois, au feuilletage-découverte du début de l’ouvrage, et aux informations sur l’éditeur, et l’adresse de son site web, s’il en a un.
Ce référencement est gratuit. Et c’est cette action de référencement qui manque le plus souvent aux auteurs auto-édités (qu’elle soit ouverte pour tout livre dès sa parution).
Pour information, à partir de l’obtention d’un numéro ISBN, attribuant un code barre identifiant le livre dans le pays de celui qui l’a édité (gratuitement en France), le détenteur de cet ISBN est techniquement un éditeur.
En effet, dans un numéro ISBN, la première partie identifie l’éditeur.
Tous les ouvrages d’un même éditeur identifient le pays et l’éditeur lui même, au début du numéro ISBN. Cette information est très importante, l’ISBN étant obligatoire pour faire imprimer un livre, et le vendre, en librairie et ailleurs.
Techniquement, attribuer un nº ISBN au futur livre, est la première action de l’éditeur après la signature du contrat d’édition avec son auteur.
À savoir aussi : un livre papier et un livre numérique ont chacun leur ISBN.
Et selon les formats et les mises à jour, un livre papier peut avoir, tout au long de sa carrière, plusieurs ISBN successifs.
Concernant le référencement du livre dans les bases de données citées plus haut, l’ėditeur s’engage à les informer de toutes ses sorties nouvelles, et de toutes les mises à jour ultérieures.
Les services de l’éditeur assurent, pour chaque mise en vente, l’envoi de spécimens, particulièrement nombreux et tirés en avance pour les services de presse. L’auteur n’est pas rémunéré sur les exemplaires destinés à la promotion; et intègrent le nouveau titre dans leurs outils de communication (site internet de présentation, catalogue annuel ou saisonnier, foires et salons…).
Quant aux attachés de presse, c’est avec la presse, la radio et les blogs littéraires qu’ils travaillent quotidiennement.
D’une façon générale, le budget de promotion représente environ 8 % du prix de vente H.T. du livre, montants qui ne permettent que rarement de réaliser de grosses opérations promotionnelles.
Voilà c’est tout pour aujourd’hui.
N’hésitez pas à commenter ou à poser vos questions.
Merci d’avoir lu cet article.
En attendant, une toute bonne journée à chacune et chacun.
