Comment se présenter, quand on est éditeur ou écrivain ?

Quelque soit votre métier, vous avez déjà eu l’obligation de vous présenter, et tenter d’expliquer ce métier. Chauffeur de taxi, président de la république ou boulanger, sont des métiers dont le nom résume assez bien la fonction…

Mais éditeur ou écrivain ?
Un de mes auteurs, Théophile, m’expliquait récemment, son dilemme quant à afficher, ou pas, qu’il gagnait sa vie par l’écriture. Le jour où son postier lui a remis son premier contrat d’édition, il était heureux, fier et voulait le partager avec tout son entourage :
« à partir d’aujourd’hui, je suis écrivain… » Il a vite déchanté. Pour la grande majorité des gens, un écrivain, un auteur, s’il est quelqu’un d’à part, dans notre société, c’est aussi, dans la croyance populaire, une sorte de fainéant qui passe ses journées dans son bureau, à fumer des cigares, lire le journal, regarder la TV, fréquenter les cafés et se promener avec un carnet, en attendant que sa muse lui fasse signe. Un écrivain ne fait aucun effort, il a un don. Et, de temps en temps, il tape sur sa machine à écrire, ou dicte à sa secrétaire ses réflexions sur la vie, en sirotant un whisky. Bref, un auteur se laisse vivre et gagne beaucoup d’argent. Il signe des autographes et des dédicaces dans les librairies, et participe à des émissions de télévision littéraires. C’est donc un « intello » qui a une opinion sur tout et « glande » dans sa vie facile…

Et Théophile de conclure : « J’ai renoncé à expliquer que je travaillais minimum deux ans, à temps plein, 10 à 12 heures par jour, pour écrire et corriger un seul livre. Et j’ai fini par ne plus en parler. Pour ceux que je rencontre qui ignorent encore que j’écris, je suis « homme au foyer », et c’est mon épouse qui travaille… À quoi ils répondent souvent : « Oui, mon frère aussi est au chômage… »

Suite à cette conversation avec Théophile, j’ai décidé de partager avec vous sur ce sujet, pour vous raconter comment, au fil du temps, j’ai appris à me présenter; même si, encore aujourd’hui, cela reste parfois un exercice périlleux, qui change d’un interlocuteur à l’autre.

Mais pourquoi est-ce si difficile de se présenter ?

Se présenter est difficile, car cela dépend de qui vous avez en face de vous, et quelle est votre vision de votre profession. Souvent, la réelle difficulté vient de la façon de se présenter, à des gens qui ne connaissent pas le Monde de l’édition.

Que nous soyons auteur ou éditeur, ce qui nous anime, c’est la passion avant tout : passion des livres, de l’écriture, et d’un ou de plusieurs sujets bien précis.

Théophile Montagne, l’auteur dont je citais les réflexions plus haut, est un auteur de méditations guidées. Il a décidé d’écrire sur son sujet de prédilection : le bien être par la méditation et la concentration intérieure. Il a longtemps cherché des solutions pour pallier à certains désagréments de tous les jours, devenus insupportables qui empoisonnaient sa vie. Il a trouvé ses solutions personnelles, et les a amélioré pour les offrir à d’autres, qu’il a rencontré par les hasards de la vie. Les retours d’expériences qu’il en a eut, lui ont fait prendre conscience qu’il était devenu, lui même, cet expert qu’il avait cherché si longtemps, sans le trouver. Par cette conversation récente qu’il a partagé avec moi, il m’exprimait son désarroi de ne plus savoir comment se présenter :
* Pas comme écrivain, trop connoté « glandeur-fainéant »;
* Pas comme thérapeute, trop typé « gourou »…
Cette semaine, il a décidé de tenter la version « producteur de cd audio »…
Il me tiendra au courant, si cette étiquette lui donne satisfaction.

Le cas « éditeur » :

Si vous avouez être éditeur, vous avez une chance sur deux d’être interpellé par votre interlocuteur. « Hé, c’est super, ma mère, mon beau frère ou mon oncle, a écrit un livre, je vais lui donner votre adresse. Soyez cool avec lui, je compte sur vous… »
Et vous découvrez très vite qu’un bon tiers de la population rêve d’être édité…
Soit votre interlocuteur attend de vous un retour, parce que vous lui devez un service (vrai ou supposé); soit il estime qu’avoir fait votre connaissance lui suffit, pour être votre nouvel intermédiaire, et se vantera à tous vents « qu’il connaît un vrai éditeur, qu’il se fait fort de faire éditer votre nièce… »

Comment faire, sans vexer personne ?

Comment bien se présenter ?. Au début, j’ai fait toutes les erreurs : j’acceptais les manuscrits, en assurant que j’allais les lire et donner mon avis… Pour découvrir, très vite, qu’accepter de prendre un manuscrit pour le lire, signifiait, pour les gens qui le remettaient, une acceptation à éditer ledit manuscrit !…

Et s’il y a une chose très désagréable quand on est éditeur, c’est le quiproquo qui force la main.

En résumé

Un auteur ou un éditeur ne sont pas des moutons à cinq pattes.
Ils ne sont ni des auteurs « fainéants-glandeurs » ni des éditeurs obligés de vous éditer.

Auteur ou éditeur, sont deux métiers exigeants, qui nécessitent des compétences, du savoir-faire, et beaucoup de travail, pour, souvent, un très petit résultat, voir pas de résultats du tout…

Si vous me rencontrez, manuscrit en main, c’est lors d’un salon du livre, quelque part en Europe. Je vous remettrai alors, en échange de votre précieux manuscrit, un reçu de dépôt, en vous indiquant que notre comité de lecture vous donnera une réponse prochainement, que vous devez être patient, et que ledit comité de lecture donne toujours une réponse, bien que dans plus de 80% des cas, elle ne sera pas celle attendue…

Si vous me croisez dans ma vie privée, je ne prendrai pas votre manuscrit, mais vous donnerai l’adresse du comité de lecture des Éditions Abondance à qui vous l’enverrez vous même. Je vous informerai aussi que je n’influence pas le comité de lecture qui prendra seul la décision. Si, au moins, 50% de ses membres sont pour, le livre est édité, si le résultat est inférieur à 50%, le livre ne sera pas édité.

Mais grande est la tentation d’imiter mon ami Théophile, et sa réponse « je suis homme au foyer »… Pour l’instant, je résiste encore…

En attendant, une toute bonne journée à chacune et chacun.

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Doit on choisir son éditeur dans les grandes maisons ou les petites structures ?

En France, il est estimé environ 10 000 à 11 000 éditeurs…

Cela fait un grand choix potentiel. Alors, comment bien choisir avec qui travailler ?.

Il faut bien cerner qui est qui. D’abord, différencier les « grandes maisons » des « petites structures éditoriales ». Sont surnommées « grandes maisons d’édition », les éditeurs qui ont un fonds de plus de 5000 titres. En France, ils sont une vingtaine. Ensuite, se situent les éditeurs ayant entre 200 et 500 titres. Qui se chiffrent entre 4000 et 6000 structures. Et enfin, les « petites structures » qui comptent une dizaine de titres, que l’on estime proche de 5000. Ce n’est pas la quantité du fonds qui fait sa qualité, mais plus un éditeur est « gros », plus il aura les moyens financiers de développer le marketing suffisant, pour propulser le livre vers ses lecteurs potentiels. Et plus ces moyens sont important, plus il sera difficile de dépasser les barrages pour accéder à l’opportunité d’être édité par « les gros »…

Faut il pour autant renoncer d’avance, à être édité par une grande maison d’édition ?.

Pas nécessairement. Certains auteurs auto-édités, ayant fait le buzz sur internet, ont finis édités par de grandes maisons du top 20. Dans vos expéditions de manuscrits, sélectionnez en 2 ou 3 pour 100 manuscrits envoyées. Et pensez à regarder sur les sites internet de toutes les maisons d’éditions que vous choisirez, les conditions liées à l’envoi de manuscrits. En effet, certains éditeurs mettent des conditions très précises de mise en page; d’autres demandent que vous financiez d’avance le retour de votre manuscrit.

Si vous êtes prêt à refaire votre mise en page pour chaque éditeur que vous contacterez, alors, allez y.

Si le principal inconvénient des grandes maisons d’édition est d’essayer de surgir de la masse des courriers qu’ils reçoivent; celui des plus petites structures est qu’elles n’éditent que quelques titres par an.

Certains auteurs prennent d’assaut les stands des éditeurs, lors des salons du livre, à Paris ou en province. C’est une stratégie. Une autre manœuvre consiste à envoyer une dizaine de paquets tous les mois, avec l’option « suivi », pour suivre l’arrivée sur site. Et de patienter environ 2 mois avant de relancer par téléphone. Mon opinion sur cette méthode : un gros gros bémol, car rien n’énerve plus un éditeur que des coups de fil répétés, d’auteurs inconnus. Le harcèlement porte rarement des fruits avantageux.

Mon conseil pratique :

Si votre livre est vraiment prêt, bien corrigé, bien relu (par vous et surtout par d’autres); que vous êtes vraiment certain qu’il correspond bien à la ligne éditoriale avérée de l’éditeur sélectionné; envoyé vos colis et soyez patient. Très patient.

En effet, 70 % des éditeurs ne vous répondront jamais, et les autres vous répondront probablement « non ».

Mais je suis convaincue que, si votre livre est de qualité, il trouvera son éditeur.

La grande question c’est quand ?…

Pas Qui ?;

Pas où ?;

Seulement quand ?…

Et la patience est la deuxième plus grande qualité d’un auteur. Alors, soyez patient.

En attendant, une toute bonne journée à chacune et chacun.

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Est-ce que les éditeurs lisent vraiment les manuscrits, avant de les refuser ?

Toute l’année, je reçois, par la poste, des sacs de courrier contenant des lettres, des colis et de grandes enveloppes matelassées, contenant des manuscrits. Certains sont des impressions A4 recto non numérotées; d’autres sont des impressions façonnées et collées comme des mémoires universitaires; d’autres encore, sont de véritables livres, imprimés à l’unité ou en petites séries, par des services en ligne de type « imprimez vos albums photos »; d’autres enfin, sont des simples clefs USB, exagérément emballées dans du papier bulle, avec collée dessus, une étiquette signalant : « ce document est protégé par le droit d’auteur »…

Quelque soit le contenu, je réponds toujours. Chouette, me direz vous, je vous envois mon manuscrit tout de suite… Attendez, ne vous précipitez pas, informez vous d’abord.

Car oui, je réponds toujours, mais je n’édite que 10 à 14 livres par an !…

Tout d’abord, soyons clair, parlons vrai :

* 80% des manuscrits reçus ne correspondent pas à notre ligne éditoriale. Donc, de ce fait sont refusés, et renvoyés. Souvent avec regret, car la qualité du travail de l’auteur est excellente, mais ne correspond pas à nos choix d’édition.

* 15% des manuscrits sont sur clefs USB ou reçus en .pdf par mail. Ceux là, nous ne les ouvrons pas, ne les lisons pas. Nous échangeons bien des fichiers par mail avec nos auteurs, mais pas au stade « découverte du manuscrit », sans connaître notre interlocuteur.

* 5% des manuscrits sont lus et estimés par notre comité de lecture. Si 50%, ou plus, des membres du comité de lecture renvoient une fiche approbative, nous éditons; autrement, nous n’éditons pas.

Pour information, notre comité de lecture est bénévole, et comprend 38 membres. Le manuscrit passe d’un membre à l’autre, et chacun rempli une fiche de lecture pour chaque ouvrage, en donnant son point de vue. Si 19 ou plus des membres du comité approuvent, le livre est édité.

Pourquoi je vous raconte tout cela ?; Pour que vous compreniez que, sélectionner un ou des livres à éditer, est une activité importante, chronophage et réalisée consciencieusement par les éditeurs. Bien sur, je ne peux parler que pour la maison à laquelle j’appartiens, mais je reste convaincu qu’une grande majorité d’éditeurs fait ainsi.

Alors, est-ce que les éditeurs lisent vraiment les manuscrits, avant de les refuser ?; S’ils entrent dans la ligne éditoriale, oui. Et c’est là le secret : Si vous désirez avoir une réponse rapide, accompagnez votre manuscrit d’informations primordiales : une fiche d’identité de l’auteur et une de son livre. Cette fiche-auteur doit contenir vos noms et adresse, adresse mail, téléphone, et quelques lignes vous présentant, et le nom d’auteur que vous vous êtes choisi. Le CV de votre livre doit informer de son titre, du sujet traité, de la catégorie à laquelle vous pensez qu’il appartient, et d’un résumé rapide, permettant de survoler son thème principal. Et surtout, vous devez signaler si votre ouvrage a déjà été édité ou pas.

Par exemple, aux éditions Abondance, nous n’éditons pas des livres ayant déjà été édités, cela fait parti de notre choix éditorial.

Lorsque nous ouvrons votre lettre/colis, nous lisons vos fiches d’informations, et savons, de suite, si votre ouvrage entre dans la potentialité d’une édition, chez nous. Si ce n’est pas le cas, nous vous le retournons dans la semaine, avec une lettre de refus indiquant que « votre manuscrit n’entre pas dans notre ligne éditoriale ». Dans ce cas, nous ne vous faisons pas attendre, et nous ne perdons pas notre temps non plus. Dans ce cas, nous n’avons pas lu votre livre.

Si vous n’avez pas mis de lettre explicative sur vous et votre résumé de manuscrit, c’est la première personne qui lit le manuscrit qui s’aperçoit, au bout de quelques pages, qu’il ne correspond pas à la ligne éditoriale… Et il vous est retourné.

Mais bien souvent, sans lettre jointe de l’auteur, nous n’avons pas vos coordonnées et ne pouvons pas vous joindre… Dommage !…

Mon conseil sur le choix de la maison d’édition : Il est impératif de choisir une maison d’édition qui édite des catégories dans lesquelles votre livre peut être référencé. En effet, si vous écrivez un ouvrage d’actualité, relatif aux élections présidentielles de 2017, et que vous le postez en direction d’une maison d’édition qui est spécialisée dans le développement personnel, vous perdez votre temps, votre argent investi dans l’expédition et l’impression, et celui de la maison d’édition qui n’éditera pas votre écrit.

D’autre part, choisir une maison d’édition, c’est aussi choisir une qualité de travail de l’équipe d’édition. Je m’explique : le style d’une collection, la manière d’agencer l’écrit, rendent un livre plus agréable à lire qu’un autre. Avez vous déjà lu un livre dont le rythme de lecture est souple et agréable ?; Vous vous dîtes, dans ce cas là :  « que cet auteur écrit bien… »; Bien souvent, la qualité d’écriture de l’auteur va de paire avec la qualité de la mise en page des techniciens qui gèrent le montage de l’écrit dans la page. Si la mise en page est soignée, avec peu de coupure dans les mots, et que chaque page se termine sur la fin d’un paragraphe, le confort de lecture peut en être décuplé.

Ce propos est pour étailler le choix conscient de la maison d’édition.

Un autre élément est à prendre en compte : la couverture du livre.

Bien des auteurs présentent leur manuscrit avec une couverture réalisée par leurs soins, ou dessinée par un graphiste qu’ils ont payé pour cela. La surprise est donc grande, lorsque l’auteur reçoit de son nouvel éditeur la maquette définitive de son livre, et découvre, avec stupeur, que sa fabuleuse couverture a été changé.

Nous comprenons que le livre d’un auteur est son « bébé », et qu’il s’estime le mieux placé pour en définir le contenu, la présentation, la couverture et les illustrations. Toutefois, une maison d’édition est une entreprise spécialisée dans l’édition. Son expérience et ses compétences dans ce domaine, liées à sa connaissance poussée du marché auquel elle destine ses produits, en font un expert de la mise en page et de la conception de couverture, destinées à une clientèle qu’elle connaît bien.

La guerre de la décision concernant la couverture d’un nouvel ouvrage ne peut pas être gagnée par un auteur. Avant d’expédier son manuscrit, il doit mieux connaître la maison d’édition qu’il choisit, avoir lu quelques uns des livres que cette maison a publié récemment, et aimer les couvertures, et le style global de la collection dans laquelle il aimerait voir incérer son livre.

Choisir son éditeur avec soin, revient à faire une étude de marché pour son produit/livre. Si vous savez à qui vous l’avez envoyé, vous saurez qui sont les clients qui seront susceptibles d’acquérir votre propre ouvrage; et vous ne serez pas désagréablement surpris de la forme que prendra votre livre, s’il est accepté par cet éditeur.

Voilà, vous en savez un peu plus sur le sujet « Est-ce que les éditeurs lisent vraiment les manuscrits, avant de les refuser ? »

N’hésitez pas à commenter ou à poser vos questions.

Merci d’avoir lu cet article.

En attendant, une toute bonne journée à chacune et chacun.

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Votre livre est écrit, ouf, et maintenant ?…

Après avoir sué des jours, des mois, des années, votre précieux manuscrit est enfin terminé. Ouf, enfin…
Et bien, la bonne nouvelle, c’est que ce n’est pas fini, non, loin de là, ça commence à peine.
Comment cela ?, me direz vous, mon travail d’auteur est fini, à l’éditeur de travailler maintenant…
Peut-être, cher auteur, mais avez vous un éditeur ?.
Si non, le chercher, avant de le trouver, n’est que le début d’un long, très long parcours qui, s’il ne vous décourage pas, ne vous amènera peut être pas bien loin.
Pourquoi ?
Et bien parce que, pour se trouver un éditeur, il ne suffit pas de le chercher, il faut encore savoir le chercher.
À quoi vous me répondrez que vous avez internet et google, et qu’il est facile de demander « éditeur », prendre son adresse postale, imprimer son manuscrit, et le poster; Ou encore, chercher sur le site de l’éditeur l’adresse mail, enregistrer son manuscrit en .PDF et appuyer sur envoi.
Que nenni, que nenni, mon bon auteur, avant de contacter un éditeur, vous devez soigneusement le choisir.
Beaucoup d’auteurs penseront, à cet instant, qu’ils sont prêt à accepter n’importe quel éditeur. C’est une erreur, une grosse erreur.
Je vous explique : sélectionner son éditeur avec soin, le choisir, cela signifie s’intéresser à lui, le connaître, savoir ce qu’il édite, s’intéresser à sa ligne éditoriale, vérifier qu’elle n’a pas varié depuis les dernières informations que l’on avait à son sujet… Vous suivez ?.

Un auteur qui se choisit un éditeur, se doit de bien connaître le travail de celui ci.

Quelle est la politique de l’éditeur en matière de promotion ?; Comment se présentent les collections des ouvrages édités ?; Les mises en pages sont elles standardisées, et les couvertures aussi ?; Dans quelles librairies est il distribué ?…

La liste semble longue, mais y répondre est assez simple, et ces informations sont à notre portée. Pourquoi faire sa mini enquête sur un futur potentiel éditeur ?. D’abord, pour constater que notre manuscrit, notre bébé bien aimé, sera entre de bonnes mains.

En effet, si vous adressez un livre de science-fiction à un éditeur de romans historiques, vous perdez son temps, le votre, beaucoup d’énergie et d’espoir, et quelques dizaines d’euros. Multiplié par 50 ou 100 éditeurs, cela fait un gros investissement, perdu, sans aucune chance de résultat.

Mon conseil, quand vous êtes prêt à expédier votre précieux : achetez un ou plusieurs livres de votre éditeur cible, et lisez les. Si vous êtes satisfait de la qualité que vous rencontrez, et que votre manuscrit correspond à ce que vous découvrez, vous aurez envie d’être édité par lui, et vous soignerez votre approche.

Investissez plus dans le choix de qui, et la qualité de votre expédition, que dans la quantité envoyée.

C’est un peu comme un cv pour une recherche d’emploi. Envoyer 1 000 lettres de cv partout, à tout le monde, juste pour justifier de vos recherches auprès de votre conseiller Pôle emploi, et n’avoir aucune réponse, est sans interêt; À moins que ce ne soit le but, de ne recevoir aucune réponse !…

Un auteur, pour être édité, doit trouver l’éditeur qui convient à son manuscrit, pour pouvoir le convaincre que ce manuscrit correspond à ce que cet éditeur recherche.

Dans mon travail d’éditeur, je reçois des sacs postaux de livres régulièrement.

Bien peu d’entre eux rentrent dans la politique éditoriale que je suis.

Certains manuscrits sont absolument fabuleux, mais ne correspondent pas aux lecteurs pour lesquels je travaille. Dommage…

Alors chers auteurs en devenir, quelques renseignements vous éviteront de nombreux déboires.

En attendant, une toute bonne journée à chacune et chacun.

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Qu’est ce qu’un éditeur, et que fait il vraiment pour l’auteur qu’il édite ?

Le mot éditeur désigne, indifféremment, une entreprise ou une personne.

L’entreprise, aussi appelée, Maison d’édition, regroupe toutes les activités liées au monde de l’édition.

La personne est :

• Soit une ou un employé de la Maison d’édition qui gère le dossier et le contact avec l’auteur;

• Soit la personne qui cumule toutes les fonctions de la Maison d’édition, comme dans le cas d’un éditeur indépendant.

Dans tous les cas, un éditeur de livres a pour vocation d’éditer des livres…

Cela semble enfoncer des portes ouvertes, mais bien préciser les choses est important.

J’ai rencontré récemment un auteur qui se plaignait que son éditeur ne l’invitait jamais dans aucune librairie pour des séances de dédicaces, lors de la sortie de chacun de ses livres.

Ce n’est pas le rôle de l’éditeur !…

Un éditeur, à moins de posséder aussi une ou plusieurs librairies, et si cela est inscrit dans le contrat qui le lie à l’auteur et à son livre (ce qui est fort peu probable), ne s’occupe pas des rendez-vous publiques en librairie !… Cela, c’est généralement le diffuseur qui s’en occupe. Attention, le diffuseur, pas le distributeur…

Reprenons les rôles et prérogatives de chacun :

Un auteur imagine une histoire et son sujet/personnage. Il écrit cette histoire, et fait vivre son personnage/sujet au travers d’aventures, de décors et de lieux. Il signe son livre de son nom, ou du nom d’auteur qu’il s’est choisi. Il décide du titre de son livre, titre qui peut évoluer, avec la complicité de l’éditeur. Il signe les dédicaces et participe à la promotion de son ouvrage. (Librairies, radios, émissions de télévision, blog sur internet, interview sur Youtube etc…)

Un éditeur édite un livre. C’est à dire qu’il se charge de la correction d’orthographe; De la mise en page (à compte d’éditeur); De la création de la couverture; De la rédaction du résumé; Du message promotionnel destiné à la presse et aux différents médias (dossier de presse). Un éditeur ne vend directement pas les livres qu’il édite, il en charge les diffuseurs et distributeurs. Certains éditeurs ayant de petites structures se diffusent et se distribuent directement auprès des libraires, mais ne vendent pas directement aux particuliers. La liste de leurs revendeurs figure en général sur leur site internet.

Un diffuseur signe un contrat avec un éditeur pour des missions précises, et parfois ponctuelles. Ils définissent ensemble, titre par titre, ou thème par thème, ou encore saison par saison, les quantités de livres, par référence, à mettre à disposition du marché, d’un marché précis et ciblé; Cela oriente le plan promotionnel adapté. Le diffuseur possède un listing de librairies et autres points de vente, auprès desquels il se charge de présenter les produits que lui confie l’éditeur. Le diffuseur établira, sur la base des éléments cités précédemment, l’Office, et prendra les commandes des points de vente. Régulièrement, le diffuseur informera l’éditeur des ventes pré-commandées, puis vendues, par son réseau.

Le ou les distributeurs s’occupent des acheminements physiques des cartons d’ouvrages édités et imprimés, à livrer ou à retourner; ainsi que de leur facturation ou avoirs éventuels, auprès des professionnels points de vente (librairies, magasins spécialisés, supermarchés etc…).

Qu’est ce qu’un office ?. C’est le nom professionnel de l’envoi de nouveautés aux librairies. En général, l’Office regroupe certaines sorties par saison, en quantité réduites mais précises. Le libraire qui accepte l’Office ne choisit pas son contenu ni les quantités, paie un acompte, mais a la possibilité de retourner les invendus en fin de cycle (3 mois ou une année). Parfois l’Office est destiné à un ouvrage particulier, d’un auteur très connu, ou du vainqueur d’un prix littéraire. Parce qu’il est de notoriété que ces livres là seront bien vendus, et qu’il y a un risque d’être, très vite, en rupture de stock, l’Office garanti une quantité minimum réservée au libraire.

Voilà détaillé succintement les différences et les rôles de l’écrivain, de l’éditeur, du diffuseur et des distributeurs, des points de ventes et librairie. Nous reviendrons plus en détails sur certains d’entre eux, dans les articles à venir.

Pour revenir à cet auteur qui se plaignait que son éditeur ne l’invitait jamais dans aucune librairie pour des séances de dédicaces, lors de la sortie de chacun de ses livres; à part les auteurs connus, situés en tête de gondoles, faisant toutes les meilleures ventes (90%), qui ont un attaché de presse désigné pour chacune des sorties de livre, et une place réservée par leur éditeur, aux dédicaces publiques pendant le salon du livre de Paris ou de Frankfort; Non, un éditeur ne vous contactera pas pour une séance de dédicaces… Toutefois, chaque auteur a la possibilité d’acquérir des ouvrages à prix préférentiel, pour en faire lui-même la promotion. C’est souvent l’auteur qui sollicite les librairies pour programmer des séances de dédicaces publiques. Et toutes les librairies n’acceptent pas les dédicaces. Alors bon courage à ceux qui s’essayent à ce mode de rencontres avec les lecteurs : c’est parfois épuisant, mais tellement enrichissant dans les rapports humains, et, parfois, le porte monnaie… Je compare les séances de dédicaces des auteurs aux concerts sur scène des artistes et musiciens.

En attendant, une toute bonne journée à chacune et chacun.

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Bonjour tout le monde !

Bienvenue dans ce blog dédié aux livres, aux auteurs et à l’édition.

Dans ces pages vous trouverez des conseils et des astuces pour écrire votre livre, comment trouver l’éditeur qui vous convient, et, pourquoi pas, comment s’auto-éditer.

Parce que devenir un auteur édité, oui, c’est possible.

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